Le dossier médical (1/2)

INTRODUCTION

Les informations médicales nous concernant sont en général éparpillées et peu exploitées.

D’abord par le nombre de documents qui occupent notre quotidien, car ce n’est pas sans contraintes que l’on soit obligé de porter en permanence :

• Une carte vitale,
• Une attestation de la SS,
• Une carte de tiers payant (la mutuelle).
• Une carte de groupe sanguin et de facteur rhésus.

Le problème de tous ces papiers réside dans leurs pertes, leurs vols ou encore leurs dégradations. Car en plus de les remplacer s’ajoute la perte des informations contenues. La carte vitale n’est pas mieux lotie dans les mêmes circonstances, auxquelles s’ajoute une possible démagnétisation de la puce ou de son incapacité à la lire pour moult raisons. Par ailleurs la carte vitale nécessite un appareil pour lire les données ce qui n’est pas toujours pratique.

Ensuite le contexte médical occidental (1) est toujours vu comme une contrainte (démarches, appels, demandes, etc.), comme synonymes de douleur et de dépendance (2), mais jamais dans le sens d’une meilleur compréhension de soi-même à travers un retour d’expérience de notre parcours de santé. Mais est-ce bien son rôle ? Le contexte médical occidental est là pour nous apporter les soins nécessaires face aux aléas de l’existence, et il le fait de mieux en mieux, mais rarement pour expliquer les causes. L’adage qui prévaut dans le domaine est « le médecin soigne mais seul le malade guérit ».
Cependant on constate depuis quelques décades à un intérêt croissant pour le bien-être corporel. La vulgarisation des informations médicales (internet, revues, livres, etc.), le rapprochement entre les cultures occidentales et orientales à travers les thérapies mais aussi le yoga, amènent tout un chacun à une autre prise de conscience des besoins du corps et de son langage. En apparence seulement car il est encore et toujours question de tourner son regard vers l’extérieur (les nouveautés) mais jamais en nous-mêmes. Finalement la même question revient sans cesse : « Que comprenons-nous du langage de notre corps ? »

C’est pour répondre à l’ensemble de cette problématique, mais aussi pour toujours rester maître de nos données, que nous proposons de créer un cadre de référence, abusivement appelé « dossier médical », qui sera composé de 3 cartes mentales :

• la carte administrative,
• la carte du carnet de santé,
• la carte de vie.

(1) Corps médical, administrations, mutuelles, système d’organisation des soins, etc. Le mot « occidental » vient souligner la différence d’approche avec les orientaux qui sont dans le prédictif avant le curatif.
(2) En général le corps médical sait ce que nous avons, pas nous.

LES BENEFICES ATTENDUS

Les gains escomptés se traduiront par :

• Une meilleure maîtrise des données : nos données administratives et médicales sont visibles et accessibles à tout moment, à la différence de la carte vitale. En cas de perte ou de vol de nos documents, nos données sont sauvegardées et disponibles.
• Une prise de conscience pour un mieux être : à travers un retour d’expérience de notre parcours de santé, une compréhension des causes de nos différents accidents de la vie (maladies, opérations, soins, etc.) peut être envisagée. Cette reconnexion se traduira par un meilleur équilibre holistique (3).

(3) Holistique : du grec holos « entier »

REMERCIEMENTS

Nous souhaiterions remercier André MINYEMECK et Adèle CÔTE pour leurs conseils dont ils nous ont fait profiter lors de la relecture de cet article.

LA CARTE ADMINISTRATIVE

La carte administrative contient toutes les informations personnelles sur notre environnement médical. C’est une carte à vivre (mémo) (4) qui permet d’avoir sur une seule feuille les informations suivantes :

• le centre de sécurité sociale : les coordonnées du centre ainsi que quelques informations techniques, qui dans la vie de tous les jours vous semblent sans importance mais qui le deviennent quand le dialogue s’instaure avec d’autres types d’administrations (hôpitaux, assurances, etc.). Le numéro de SS, type de carte vitale, etc.,
• l’organisme de complémentaire santé (la mutuelle) : les coordonnées, les informations inhérentes au contrat choisi, le coût mensuel, le nom éventuel d’un contact, le site Web,
• le médecin traitant : les coordonnées, mais surtout les heures de consultations (cabinet et rendez-vous),
• les autres professionnels de la santé (spécialiste, dentiste, ostéopathe, psychiatre, kiné, etc.) : comme précédemment,
• l’établissement de santé : les principaux types sont : l’hôpital, la structure médico-sociale, l’EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) et la psychiatrie. En fonction de la situation on pourra indiquer : l’adresse de l’établissement et son téléphone, le nom du responsable de l’établissement, les coordonnées d’un contact, etc.

Cette carte n’est qu’un canevas complètement adaptable en fonction de la situation et de la typologie des personnes (enfant, ado, adulte, senior, etc.). On pourrait, par exemple, ajouter les coordonnées de la pharmacie du quartier ou, pour les enfants, les coordonnées du pédiatre et le nom d’une personne à contacter en cas d’urgence (Parents, amis, voisins, etc.). Par ailleurs rien n’empêche d’associer des documents aux différents items (plan du quartier, photocopies des originaux au format PDF, etc.). L’objectif des cartes à vivre est, rappelons le, de ne pas rechercher sans cesse les mêmes informations. La règle en la matière est d’en mettre trop plutôt que pas assez.

Exemple de carte administrative :

CARTE ADMIN

(4) Elle devient une carte à communiquer si elle est faite par une autre personne. Par exemple les parents pour leurs enfants et les enfants pour leurs parents (les seniors).

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