Intrigué par le livre « Des idées à la carte, Mind Mapping et Cie pour manager de 180° à 360° » (*) de Benoît DELVAUX, j’ai cherché à en savoir un peu plus sur cet « agitateur d’idées ». Rencontre et témoignage d’un promoteur du « Mind-Mapping » (Cartographie mentale).
1. Qui est Benoît DELVAUX, responsable et animateur d’IDergie ?
Ah
parler de moi nest pas lexercice que je préfère !
Disons que jai eu un parcours à la fois classique et varié. Je suis diplômé HEC.
Jai passé ma première vie professionnelle dans la distribution et la franchise : jai été tour à tour directeur dun réseau (devenu entre temps Mr. Bricolage Belgique), consultant en franchises commerciales et dirigeant-propriétaire de deux points de vente franchisés avec une bonne quinzaine de salariés. Jai complété mon bagage académique en décrochant deux diplômes complémentaires : un master en audit interne et un diplôme en intérim management.
Un jour, ce devait être en 2002, j’ai entendu des voix qui me disaient « Tu ne vas quand même pas faire ça toute ta vie
Change de métier
Vas-y, associe passion et profession
».
2. Cette passion, c’était déjà le « Mind Mapping » ?
Non, pas d’emblée. Mon « dada », c’est les « idées », la créativité et la productivité des idées. Je pense que c’est en 2000 que j’ai fait connaissance avec le « Mind Mapping » en le considérant comme la meilleure logistique entre guillemets pour la gestion des idées.
3. Si vous deviez vous définir en une phrase ?
Promoteur de la cartographie mentale et agitateur didées.
4. Mais encore ?
J’essaie, humblement, de proposer, d’adapter voire de développer des outils et des techniques simples, c’est-à-dire polyvalentes et accessibles au plus grand nombre, permettant de stimuler la créativité fonctionnelle.
Vous allez sans doute me demander de définir ce qu’est la créativité fonctionnelle ? C’est plus quelque chose à vivre qu’à définir. Si vous insistez, je vous répondrais qu’il s’agit de rendre la créativité plus productive et la productivité plus créative ; soyons moins technocrates, devenons plus pragmatiques et tâchons d’innover à tous les niveaux.
5. Vous êtes l’auteur du livre « Des idées à la carte, Mind Mapping et Cie pour manager de 180° à 360° » sorti en 2009, comment et pourquoi avoir pris la plume ?
Je n’ai pas voulu décevoir mes proches qui me disaient sans cesse : « Qu »est-ce que tu attends pour écrire un bouquin ? ». Un peu plus sérieusement, il s’agit à la fois d’un défi personnel et professionnel par lequel j’ai tenté de montrer ou de suggérer des usages de la cartographie mentale pour le management.
6. Six mois après la sortie du livre, quel est le bilan ?
Je n’ai pas encore gagné de prix littéraire, tant mieux, ce n’est pas dans mes objectifs.
Les échos reçus jusqu’à aujourd’hui sont très positifs, certains étant même élogieux.
Globalement et après coup, je n’ai qu’un seul regret : celui de n’avoir pas développé certains thèmes supplémentaires ou complémentaires. Bon, on n’a pas construit Rome en 1 jour et puis, qui sait, bientôt une seconde édition ou un autre essai ?
7. Comment voyez-vous l’avenir du « Mind Mapping » ? Quels sont les freins à son développement ?
Je ne sais plus qui a dit que les révolutions les plus difficiles à gagner sont celles des habitudes et de la pensée. Cette citation résume le défi. La difficulté ou le débat ne porte pas sur telle ou telle manière daborder le « Mind Mapping », ni sur tel ou tel logiciel à utiliser. Non, la difficulté majeure est liée à la force centrifuge des habitudes. Jexplique cela dune autre manière. A chaque fois que je fais une présentation de ce que la technique et un outil permettent de faire, lauditoire est systématiquement
emballé. Mais quant au nombre de personnes qui font réellement le pas
la bulle éclate !
Lhandicap majeur ? Même convaincus des nombreux bénéfices de la cartographie mentale, les gens ont du mal à passer à lacte. Non pas en raison de la difficulté de la chose qui est somme toute très simple et intuitive mais par peur, par habitudes, par inertie. Remise en question et innovation ne sont point des exercices évidents.
En conclusion, je crois que le « Mind Mapping » va trouver progressivement sa place dans les entreprises mais il faudra encore attendre, au minimum, 5 à 10 années pour qu’il devienne une pratique naturelle.
8. Le mot de la fin ?
Hum
question très est large
les propositions sont nombreuses. Le message que je tente de faire passer est « Prenez et mangez en tous. Faites-vous douce violence, les effets secondaires sont exclusivement positifs ». S’il est grand temps dinnover à tout niveau – organisationnel et individuel; professionnel et personnel – la cartographie mentale, les outils qui permettent de la déployer et les applications qui en découlent sont 1001 manières dinnover.
Merci à toi Benoît d’avoir partagé avec nous ces quelques lignes. Précisons à l’attention des lecteurs intéressés qu’ils peuvent te retrouver aux adresses suivantes :
Où moult informations sur le « Mind-Mapping » et le « Concept mapping » les attendent.
(*) Cf. article « http://s229438522.onlinehome.fr/2009/09/20/des-idees-a-la-carte-de-b-delvaux/«