Les catégories (2/2)

LES CARTES A CONSTRUIRE

1.Définition
Une carte à construire s’inscrit dans la perspective de la réalisation d’un projet (personnel ou professionnel).

2.Application
Ci-dessous quelques applications de cartes à construire :

• la rédaction d’un livre,
• la gestion d’un projet,
• les projets de loisirs (voyages, activités sportives, randonnées, etc.),
• la réalisation de travaux.

Exemple: comment préparer son voyage ?

VOYAGE

LES CARTES A SOIGNER

1.Introduction
Il peut paraître oser et un peu abusif que de parler de « carte à soigner » (1) dans le cadre du «MIND-MAPPING®» sans se placer dans un contexte médical qui reste le meilleur endroit pour traiter les pathologies. Tel n’est pas notre propos ni celui de se substituer aux institutions médicales qui ont pignon sur rue. Cependant, et à son niveau, nous pensons que la cartographie mentale peut jouer un rôle bénéfique lors de prises de consciences dans la vie de tous les jours, voir même de servir d’outil aux professionnels de la santé et de l’entreprise. C’est du moins une piste que nous tentons d’explorer avec toute la fragilité que nous concédons à l’exercice.

Dans ce sens une question nous interpelle : Quel serait le principe qui établirait une relation entre une carte mentale, qui n’est ni plus ni moins qu’un objet conceptuel et réflexif, projeté en un point particulier d’un plan (2), et un processus d’amélioration psychologique (3) issu d’une problématique donnée ?

Pour tenter de répondre à cette question il est nécessaire de revenir aux 3 processus de bases qui sous-tendent le « MIND-MAPPING® » :

• un processus projectif : autour d’un thème central le concepteur enrichi la carte mentale de mots clefs (signifiants et signifiés) suivant une structure graphique diffusante ou rayonnante.
• un processus réflexif : c’est un processus d’analyse et de réflexion qui s’appuie sur des capacités cognitives (associations, mémorisations, expériences, etc.).
• un processus de conscientisation : les deux processus précédent tournent en boucle par effet miroir, jusqu’à la formation d’une idée dans un autre plan de conscience.

A ce stade rien ne distingue encore la conception d’une carte classique d’une carte à soigner. La démarche a été initiée à partir d’un centre pour revenir vers un autre centre, mais pas dans le même plan (4).
Cependant cette considération essentielle va nous permettre de supposer qu’il existe au moins un centre d’un autre plan de conscience, propice à l’unification du mal-être et du bien-être (5). Toutefois cela reste encore insuffisant si l’on n’introduit pas la démarche de création d’une carte mentale dans un cadre thérapeutique dédié. Un archet peut-il atteindre sa cible sans un contexte approprié et sans méthode ?
Donc pour prendre tout son sens et provoquer un effet, la réalisation d’une carte à soigner doit s’inclure dans un contexte thérapeutique suivant une démarche adaptée. Cette démarche peut être entreprise seule ou accompagné.

(1) Nous utilisons ici le mot « soigner », qui concerne un soin apporté à un patient, et non le mot « guérir » qui est de l’ordre du patient lui-même.
(2) On peut, d’une certaine manière, imaginer la création d’une boule de neige qui est ensuite envoyée sur un mur. Cette comparaison n’est valable qu’une fois la carte réalisée.
(3) Notre propos n’aborde pas les pathologies lourdes.
(4) Tout part du centre et tout y revient.
(5) Ici le vocable « bien-être » ne doit pas être entendu comme finalité mais comme complémentarité. Le symbole du YIN et du YANG est peut être le meilleur exemple permettant d’illustrer notre propos.

2.Définition

Une carte à soigner est un élément d’une démarche appropriée à un cadre thérapeutique, visant à faire émerger une prise de conscience propre à apporter une amélioration psychologique personnelle ou collective, issue d’un problème donné.

La définition ci-dessus n’a de sens qu’avec les restrictions suivantes :

• une carte à soigner n’est qu’un outil méthodologique à usage personnel ou collectif. Elle n’a pas vocation à se substituer aux professionnels de la santé et de l’entreprise.
• l’objet de la démarche (le problème) ne doit pas relever d’une pathologie « lourde » ni en manifester les signes, et de ce fait nécessiter un recours médical.
• une carte à soigner n’a pas de sens sans une démarche appropriée à l’intérieur d’un cadre thérapeutique. Cette démarche pourrait-être : une liste de questions orientées, une méditation guidée, ou la présence d’une personne favorisant l’émergence de cette prise de conscience (un coach, un médecin, un manager, etc.).

NB :

La mise en œuvre des cartes à soigner ne garantie pas une réussite systématique du problème donné car plusieurs facteurs peuvent intervenir : le temps à conscientiser, le problème posé, la qualité de l’accompagnement, la difficulté à assumer la prise de conscience, etc.

3.Applications

• l’accompagnement professionnel, ou coaching, pourrait être l’une des premières applications des cartes à soigner. C’est en effet un excellent outil pour aider le coaché à surmonter ces difficultés mais aussi à l’aider à formaliser sa situation par le biais de la maïeutique (1).

• l’art thérapie est aussi un terrain très favorable pour les cartes à soigner. Issue des travaux de Tony BUZAN (2), la carte, à travers le symbolisme des éléments mis en jeu (icônes, images, mots-clefs, le choix des couleurs), va créer une forte influence dans l’inconscient du dessinateur.

• un bilan professionnel, accompagnant ou non une mutation au sein d’une entreprise, est aussi une piste d’utilisation des cartes à soigner. Dans ce sens nous pensons que le manager du service et/ou le RH peuvent apporter une aide non négligeable permettant au collaborateur non seulement de reprendre confiance mais aussi de diminuer son stress.

• avec l’obligation de choisir un médecin référent nous voyons là un excellent moyen pour le praticien d’aider le patient à créer sa carte à soigner. Cette carte pourrait reprendre la liste des différentes maladies depuis une date donnée ou lister les objets des différentes consultations avec en arrière plan une réflexion sur des éventuelles répétitions.

(1) Certains praticiens font remonter les pratiques du coaching à SOCRATE (Source Wikipédia).
(2) Tony BUZAN, né à Londres en 1942, est un psychologue anglais. Il a écrit de nombreux livres au sujet de l’apprentissage, de la mémoire et du cerveau. C’est aussi le créateur du concept de carte heuristique – diagramme qui représente les connexions sémantiques entre différentes idées et les liens hiérarchiques entre différents concepts intellectuels – également connu sous le nom de « MIND-MAPPING® » ou « carte mentale ». (Source Wikipédia).

4.Un espace ouvert

Nous avons donc ouvert une porte. Cependant les cartes à soigner (les autres) ou à se soigner (soi) ne sont ni des remèdes, dus à des principes extérieurs, ni des recettes, sous-entendant une réussite, mais plutôt de nouveaux outils méthodologiques.
Que Tony BUZAN l’ait développé pour améliorer les capacités cognitives (mémoires, apprentissage, réflexion, etc.) ou que certains professionnels de la santé l’ait utilisé pour traiter les problèmes de dyslexie, l’utilisation du « MIND-MAPPING » appliqué aux problématiques de la psyché humaine semble prometteuse.
Cependant force est de reconnaître qu’aujourd’hui nous n’en sommes qu’au début car des questions comme :

• quelles sont les limites de la démarche ?,
• quels sont les facteurs favorisant et déclenchant la prise de conscience ?,
• le problème initial est-il définitivement traité ou y-a-t il des rechutes ?,
• peut-on adapter les cartes à soigner aux aveugles ?,

ne trouvent pas encore de réponses satisfaisantes. Toutefois nous pensons qu’il y a potentiellement un formidable espace d’introspection, propice à une meilleure harmonisation.

Article complet disponible au format PDF.

One Response to “Les catégories (2/2)”

  1. Bravo Pascal.
    Je constate que ton projet a décollé.
    Ta segmentation ou typologie des cartes est très bien pensée, je m’en veux de ne pas avoir eu l’idée avant toi 🙂 !
    Que tes projetes prennent de l’altitude. A bientôt.
    Benoit