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Acheter un ordinateur (1/2)

lundi, juillet 21st, 2008

PRESENTATION

1.Introduction

L’achat d’un ordinateur est devenu chose courante de nos jours. Pourtant à y regarder de plus près l’affaire se complique un peu pour les néophytes en informatique.
Cela commence tout d’abord par choisir entre deux mondes (1) : celui d’Apple® avec son système d’exploitation (2) Macintosh® ou celui des PC et compatibles avec son système d’exploitation Windows® de Microsoft® (3). Même si le premier représente ~10% des parts du marché mondiale de la vente d’ordinateurs personnel (PC), il présente certains avantages à ne pas négliger :

• interface utilisateur ergonomique,
• solution technique intégrée,
• moins de virus informatique,
• compatibilité avec le monde Windows.

En revanche le coût d’acquisition est plus important et l’architecture technique moins évolutive.
Le monde Microsoft® est quelque peu différent, pour ne pas dire aux antipodes des avantages sus cités. Seulement voilà, il représente 80% des parts du marché mondiale de la vente de PC !

Bien que notre démarche reste assez généraliste et totalement applicable dans d’autres domaines, ne relevant pas obligatoirement de l’informatique, c’est tout de même vers le monde Microsoft® que nous orienterons nos propos.

Pour le non-initié, la quête de la maîtrise de l’outil informatique est longue et ingrate. Elle demande une foi sans faille et une forte détermination agrémentée de patience. Cela commence par le vocabulaire, savant dosage de termes anglo-saxons, pour continuer par le paramétrage du poste de travail digne d’un expert du domaine, pour terminer par d’énormes difficultés d’utilisation des logiciels quand on n’a pas les connaissances suffisantes.

Restons positif, certains ont réussi mais ils ne se portent pas toujours très bien !

Pour éviter d’être plongé de manière un peu violente dans ce monde impitoyable qui affecte vite le portefeuille, nous vous proposons de gérer l’achat de votre ordinateur comme un projet. Dans ce sens notre démarche sera organisée autour d’un cadre de référence composé de deux cartes mentales ou Mind-Maps® :

• la carte de définition du projet,
• la carte des tâches à réaliser et du suivi

(1) Nous parlerons ici de « Monde » par référence à une certaine philosophie, car la société Apple Inc.® commercialise, entre autres, des ordinateurs alors que la société Microsoft® est un éditeur de logiciels qui ne s’installent que sur des ordinateurs dit « compatible ».
(2) Le système d’exploitation est l’interface qui permet de gérer un ordinateur et ses périphériques.
(3) Par abus de langage nous appellerons « Monde Microsoft® », le « Monde des PC et compatibles sous Windows® ».

2.Bénéfices

Les principaux bénéfices de notre démarche seront les suivants :

• aider le futur acheteur à formaliser son expression de besoins,
• clarifier les coûts induits par l’achat d’un ordinateur.

3.Remerciements

Nous souhaiterions remercier M. Jean-Paul BORDESSOULE pour ses précieux conseils techniques, ainsi que tous nos autres collègues qui nous ont encouragés dans la rédaction de cet article.

MISE EN PLACE DU PROJET

1.Introduction

Que ce soit pour la famille, pour le bureau ou tout simplement pour faire de la recherche sur internet, l’achat d’un ordinateur n’échappe pas à deux composantes majeures de la gestion de projet : l’expression des besoins et le budget. C’est un projet personnel qui doit être géré comme tel et, dans ce sens nécessite une méthodologie.
Pour simplifier notre approche nous allons utiliser une carte mentale qui nous servira à exprimer notre besoin grâce à la méthode QQOQCPC.

Cette carte sera en quelque sorte le cahier des charges de notre projet. Cela signifie concrètement qu’elle permettra de discuter avec tout interlocuteur que l’on pourrait solliciter (Vendeur, collègue, ami, correspondant technique, etc.). Comment en parler autrement ?

2.La méthode QQOQCPC

Les principaux objectifs de la méthode sont les suivants :

• analyser une activité, décrire une situation, un problème, une solution, une idée,
• faciliter la prise de décision, de la mise en œuvre d’une solution, par le biais d’un questionnement ouvert (sans tabous),
• aider à la mise en place d’un plan d’actions.

Le questionnement est basé sur une série de 7 questions :

• Qui ? : qui est responsable ?, qui est concerné ?,
• Quoi ? : de quoi s’agit-il ?,
• Où ? : où se passe la situation ?, dans quel lieu ?,
• Quand ? : a quel moment ?, pendant combien de temps ?,
• Comment ? : avec quels moyens ?, quel matériel ?, quelles ressources ?,
• Pourquoi ? : faire quelque chose,
• Combien ? : combien cela va t-il coûter (maintenant, demain) ?.

Il existe plusieurs variantes de cette méthode qui reste largement utilisée dans le monde de l’informatique (4).

(4) Historiquement cette méthode, appelée « Hexamètre mnémotechnique » ou « QQOQCP », est due à Quintilien (en latin Marcus Fabius Quintilianus) qui était un rhéteur et pédagogue latin du Ier siècle apr. J.-C.
Il appliqua cette démarche de toute instruction criminelle : Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando : Qui (a commis l’acte criminel), quoi (de quoi s’agit-il ?), où, avec quels moyens, pourquoi, comment, quand ?
Aujourd’hui elle est principalement utilisée dans la préparation de rapports (de journalistes, d’enquêteurs, etc.) et la gestion de projet (Source « http://fr.wikipedia.org/wiki/QQOQCP »).

3.La carte mentale de notre projet

La carte mentale que nous vous proposons va permettre d’établir l’expression des besoins. Elle s’inspire de la méthode décrite ci-dessus :

• qui ? : A qui est destiné cet achat ?, est-ce : pour soi-même, pour un parent, pour un ami, pour les enfants, etc. ? Bien-entendu les besoins du projet seront à adapter en fonction de la typologie des utilisateurs,
• quoi ? : Que souhaite t-on acheter ?, un ordinateur portable, un ordinateur de bureau ?, de quelle marque ?,
• où ? : S’il s’agit d’un ordinateur de bureau la question à se poser est celle du lieu d’installation, mais pas seulement ! Car la question du rebut est à prendre en compte à l’heure où l’écologie devient de plus en plus présente (A juste titre d’ailleurs !),
• quand ? : A quelle date l’achat est-il planifié ?,
• comment ? : Quel sera le circuit de distribution ? : Grande surface, internet, enseignes spécialisées ? Cette question n’est pas anodine car en cas de problème que ferez-vous ? Il est impératif de tenir compte de tous les services qui accompagnent votre futur achat. Attention aux garanties !!! Il est important de vérifier que l’on n’aura rien à payer pendant cette période et ce quelques soient les situations (Intervention sur site, transports, frais postaux, etc.),
• pourquoi ? : Il est ici question de développer l’utilisation que l’on fera de cet achat. Est-ce pour jouer sur internet ? Est-ce pour mon activité professionnelle ?
• combien ? : De quel budget disposez-vous ? Est-il strictement réservé à l’achat d’un ordinateur ou inclut –il la maintenance, l’extension de garantie, l’achat d’autres périphériques (imprimante, disque externe pour la sauvegarde, etc.) ?

Exemple de carte mentale d’un projet d’achat :

PROJET

Non cette carte n’est pas longue à établir ! En revanche la réflexion à mener, concernant TOUS vos besoins (Présents et futurs), l’est davantage.



Le dossier médical (2/2)

lundi, mars 24th, 2008

LA CARTE DU CARNET DE SANTE

La carte du carnet de santé contient nos données physiques ainsi que toutes les informations relatives à notre santé.
Cette carte, à destination des professionnels de la santé, est une carte à communiquer. Elle est constituée des items suivants :

• les données physiques : poids, taille (5), couleur des yeux, etc.,
• les examens : notre propos n’est pas de tous les lister mais de retenir les principaux que nous rencontrons régulièrement (les visites médicales d’entreprise et autre, les prises de sang, les radiographies, les bilans de santé (6)),
• le groupe sanguin : le type de groupe, les coordonnées du centre et la date,
• les vaccinations : elles sont de trois types : obligatoires (hépatite B, la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la fièvre typhoïde, le BCG) (7), recommandées (Brucellose, leptospirose, rage, rubéole, hépatite A) et complémentaires notamment dans le cas de voyages à l’étranger (8).
• les recommandations : on indiquera ici les types d’allergies ainsi que tous les traitements spécifiques en cours : types, médicaments, etc.

Nous attirons l’attention, qu’en dehors des simples informations contenues dans cette carte, les différents organismes de santé (Mutuelle et CPAM) mais aussi les assurances, sont amenés à réclamer des pièces justificatives. A dessein de gagner du temps, nous suggérons donc d’indiquer, pour chaque examen qui le nécessite, l’endroit où sont rangés les documents associés (armoire, étagère, classeur, etc.).

Exemple de carnet de santé sous forme de carte mentale :

CARNET DE SANTE

(5) Le rapport (Poids/Taille²) est utilisé pour évaluer la surcharge pondérale. S’il est supérieur à 25 nous sommes en surcharge.
(6) Les 12 examens clés du bilan de santé (Cf. « http://www.notretemps.com/article/index.jsp?docId=2283179 ») :

• la mammographie
• Frottis cervico-vaginal
• Dosage du taux de PSA
• Contrôle bucco-dentaire
• Contrôle de l’audition
• Contrôle de la vue
• Test de mémoire
• Prise de la tension artérielle
• Bilan sanguin
• Electrocardiogramme
• Radio des poumons
• Hémocult

(7) Cf. le site « http://www.sdv.fr/aimt67/dossier/point_vaccins.htm »
(8) Cf. le site de l’institut Pasteur : « http://cmip.pasteur.fr/cmed/voy/frame-listpays.html »

LA CARTE DE VIE

La carte de vie que nous proposons ci-dessous représente ce que nous appelons une carte à soigner ( ). Elle a comme vocation essentielle d’amener d’abord à une réflexion puis à une prise de conscience sur les problèmes de santé qui ont jalonné notre existence. A travers un retour d’expériences, elle va agir comme un miroir reflétant ce que nous portons, et ipso facto nous aider à mieux comprendre ce que nous sommes à travers le langage du corps.

Sans être exhaustif, et pour des raisons pratiques, nous avons limité la carte de vie aux 3 items suivants :

• les soins médicaux,
• les maladies,
• les opérations.

La démarche va être un peu différente de la description des cartes précédentes ou chaque item était explicité. Ce qui est important ici c’est l’esprit des cartes de vie qui nous rappelle que « tout est symbole ». Au travers d’un questionnement, et pour chaque item, des liens et des archétypes vont être établis avec notre environnement (familial, professionnel, médical, etc.) pour nous aider à comprendre le message inconscient que nous portons.

Prenons l’exemple de la maladie (ou « le mal a dit ») :

• quand a-t-elle eu lieu ? (Date, heure, etc.)
• dans quelles circonstances ?,
• pendant combien de temps ?,
• quel a été le traitement ?,
• qui l’a prescrit ? (Nom, adresse, N° de téléphone),
• quel âge avais-je à l’époque ?,
• un membre de la famille a-t-il eu la même maladie ? (Quand ? comment ?),
• quelles sont les conséquences de ma maladie sur mon activité professionnelle ?,
• etc.

La liste proposée n’est qu’un début et l’on comprendra bien notre cheminement qui vise à travers un ensemble de questions à repérer :

• les répétitions généalogiques (10),
• les identifications,
• les réminiscences,
• les secrets de famille,
• les non-dits,
• etc.

La carte peut être un excellent support de réflexion et de méditation. Cependant il convient d’être prudent car nous ne sommes pas égaux devant la prise de conscience. Le résultat escompté qui vise un bien être durable n’est pas délicat en soi mais plutôt le temps de traversé de l’épreuve qui est très variable d’une personne à l’autre. Dans ce sens une attention particulière sera donc portée aux personnes sensibles et aux enfants. Bien que la démarche puisse être individuelle et sans danger, nous pensons préférable de consulter un professionnel de la santé (Psycho généalogiste, thérapeute, etc.) qui sera à même de fournir le cadre nécessaire à travers un questionnement adapté.

Exemple de carte de vie :

LA CARTE DE VIE

(9) Cf. “http://emapsfree.fr/2008/01/15/les-categories-22/”
(10) « Nous sommes moins libres que nous le croyons. Sans le savoir, nous continuons la chaîne des générations et payons les dettes du passé de nos aïeux par une sorte de « loyauté invisible ». »
Anne ANCELIN SCHÜTZENBERGER : « Aïe, mes aïeux ! » » Edition Desclée de Brouwer – 1997

CONCLUSION

Mais qu’à t-on réellement gagné ?

En fait pas grand-chose au regard du nombre de documents. Beaucoup si l’on considère la maîtrise des données médicales et leurs utilisations dirigées vers un mieux être. Cependant il faut avouer que la mise à jour des cartes demande de la rigueur et de la continuité. C’est finalement le prix à payer pour notre « liberté ».

CADUCEE

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Le dossier médical (1/2)

dimanche, mars 16th, 2008

INTRODUCTION

Les informations médicales nous concernant sont en général éparpillées et peu exploitées.

D’abord par le nombre de documents qui occupent notre quotidien, car ce n’est pas sans contraintes que l’on soit obligé de porter en permanence :

• Une carte vitale,
• Une attestation de la SS,
• Une carte de tiers payant (la mutuelle).
• Une carte de groupe sanguin et de facteur rhésus.

Le problème de tous ces papiers réside dans leurs pertes, leurs vols ou encore leurs dégradations. Car en plus de les remplacer s’ajoute la perte des informations contenues. La carte vitale n’est pas mieux lotie dans les mêmes circonstances, auxquelles s’ajoute une possible démagnétisation de la puce ou de son incapacité à la lire pour moult raisons. Par ailleurs la carte vitale nécessite un appareil pour lire les données ce qui n’est pas toujours pratique.

Ensuite le contexte médical occidental (1) est toujours vu comme une contrainte (démarches, appels, demandes, etc.), comme synonymes de douleur et de dépendance (2), mais jamais dans le sens d’une meilleur compréhension de soi-même à travers un retour d’expérience de notre parcours de santé. Mais est-ce bien son rôle ? Le contexte médical occidental est là pour nous apporter les soins nécessaires face aux aléas de l’existence, et il le fait de mieux en mieux, mais rarement pour expliquer les causes. L’adage qui prévaut dans le domaine est « le médecin soigne mais seul le malade guérit ».
Cependant on constate depuis quelques décades à un intérêt croissant pour le bien-être corporel. La vulgarisation des informations médicales (internet, revues, livres, etc.), le rapprochement entre les cultures occidentales et orientales à travers les thérapies mais aussi le yoga, amènent tout un chacun à une autre prise de conscience des besoins du corps et de son langage. En apparence seulement car il est encore et toujours question de tourner son regard vers l’extérieur (les nouveautés) mais jamais en nous-mêmes. Finalement la même question revient sans cesse : « Que comprenons-nous du langage de notre corps ? »

C’est pour répondre à l’ensemble de cette problématique, mais aussi pour toujours rester maître de nos données, que nous proposons de créer un cadre de référence, abusivement appelé « dossier médical », qui sera composé de 3 cartes mentales :

• la carte administrative,
• la carte du carnet de santé,
• la carte de vie.

(1) Corps médical, administrations, mutuelles, système d’organisation des soins, etc. Le mot « occidental » vient souligner la différence d’approche avec les orientaux qui sont dans le prédictif avant le curatif.
(2) En général le corps médical sait ce que nous avons, pas nous.

LES BENEFICES ATTENDUS

Les gains escomptés se traduiront par :

• Une meilleure maîtrise des données : nos données administratives et médicales sont visibles et accessibles à tout moment, à la différence de la carte vitale. En cas de perte ou de vol de nos documents, nos données sont sauvegardées et disponibles.
• Une prise de conscience pour un mieux être : à travers un retour d’expérience de notre parcours de santé, une compréhension des causes de nos différents accidents de la vie (maladies, opérations, soins, etc.) peut être envisagée. Cette reconnexion se traduira par un meilleur équilibre holistique (3).

(3) Holistique : du grec holos « entier »

REMERCIEMENTS

Nous souhaiterions remercier André MINYEMECK et Adèle CÔTE pour leurs conseils dont ils nous ont fait profiter lors de la relecture de cet article.

LA CARTE ADMINISTRATIVE

La carte administrative contient toutes les informations personnelles sur notre environnement médical. C’est une carte à vivre (mémo) (4) qui permet d’avoir sur une seule feuille les informations suivantes :

• le centre de sécurité sociale : les coordonnées du centre ainsi que quelques informations techniques, qui dans la vie de tous les jours vous semblent sans importance mais qui le deviennent quand le dialogue s’instaure avec d’autres types d’administrations (hôpitaux, assurances, etc.). Le numéro de SS, type de carte vitale, etc.,
• l’organisme de complémentaire santé (la mutuelle) : les coordonnées, les informations inhérentes au contrat choisi, le coût mensuel, le nom éventuel d’un contact, le site Web,
• le médecin traitant : les coordonnées, mais surtout les heures de consultations (cabinet et rendez-vous),
• les autres professionnels de la santé (spécialiste, dentiste, ostéopathe, psychiatre, kiné, etc.) : comme précédemment,
• l’établissement de santé : les principaux types sont : l’hôpital, la structure médico-sociale, l’EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) et la psychiatrie. En fonction de la situation on pourra indiquer : l’adresse de l’établissement et son téléphone, le nom du responsable de l’établissement, les coordonnées d’un contact, etc.

Cette carte n’est qu’un canevas complètement adaptable en fonction de la situation et de la typologie des personnes (enfant, ado, adulte, senior, etc.). On pourrait, par exemple, ajouter les coordonnées de la pharmacie du quartier ou, pour les enfants, les coordonnées du pédiatre et le nom d’une personne à contacter en cas d’urgence (Parents, amis, voisins, etc.). Par ailleurs rien n’empêche d’associer des documents aux différents items (plan du quartier, photocopies des originaux au format PDF, etc.). L’objectif des cartes à vivre est, rappelons le, de ne pas rechercher sans cesse les mêmes informations. La règle en la matière est d’en mettre trop plutôt que pas assez.

Exemple de carte administrative :

CARTE ADMIN

(4) Elle devient une carte à communiquer si elle est faite par une autre personne. Par exemple les parents pour leurs enfants et les enfants pour leurs parents (les seniors).

Comment valoriser votre unité

dimanche, mars 9th, 2008

INTRODUCTION

Et vous que faites-vous dans la vie ? Cette question résonne comme un leitmotiv lors de nouvelles rencontres. Mais pas seulement !, car nos proches sont souvent peu au fait des détails de notre vie professionnelle. En général les choses se compliquent dès qu’il s’agit d’expliquer de manière simple ce que nous faisons et dans quel environnement. Pour pallier ce problème nous vous proposons, à l’aide d’une carte à communiquer (1), de présenter l’activité de votre unité (Service ou département) de manière originale.

LA CARTE MENTALE DE VOTRE UNITE

Les items suivants peuvent constituer un bon début :

• le contexte : L’environnement de l’unité (L’organisation, le rattachement, etc.)
• l’histoire : Quelle est son histoire ? Y-a-t-il des anecdotes ?
• les missions : Quels sont les missions qui lui sont affectées ? (On pourrait aussi parler de catalogue de services).
• l’organisation : Quels sont les membres de l’équipe ? Quelles sont ses contraintes ?
• l’environnement technique : Dans le cas d’une unité informatique il est toujours intéressant de rappeler les logiciels utilisés (Les éditeurs, les versions, etc.)
• les valeurs : Quelles sont les valeurs de l’unité qui participent à la culture de l’entreprise ? On est toujours un peu surpris des réponses quand on pose la question à ses collègues.
• les clients : Quels sont les clients de votre unité ? (Clients intérieurs et fournisseurs)
• la qualité : Comment la qualité est-elle mesurée ? Suivant quels critères ? Quelle fréquence ?

Exemple de carte mentale d’une unité (Service/Département) :

UNITE

Bien-entendu la liste n’est pas exhaustive. A dessein d’être véritablement percutant, nous suggérons qu’une photo de l’équipe (2), figure en arrière plan. Pour parfaire le résultat on ajustera le paramètre de transparence. Le résultat est garanti en terme de communication.

LE PUBLIC VISE

Mais à qui donc peut-on présenter cette carte ? En fait il ne s’agit ni plus ni moins qu’une carte de visite de votre unité. Dans ce sens elle peut être utile à :

• un nouvel arrivant : afin de l’aider dans la compréhension du nouveau référentiel professionnel qu’il intègre,
• un postulant : lors d’un entretien,
• des homologues étrangers : à dessein de comprendre vos spécificités organisationnelles et techniques
• les services en amont et en aval de votre activité afin de les aider à comprendre vos attentes,
• responsable de l’unité qui évitera les redites et évitera les omissions lors des présentations,
• des proches, des amis, pour leur expliquer votre activité.

Bien entendu, et selon le contexte, la carte peut-être traduite en plusieurs langues.

CONCLUSION

En pratique nous conseillons d’associer toute l’équipe de l’unité (service / département) à cette démarche puis à sa mise en place. Une fois la carte créée, chacun des collaborateurs deviendra alors un représentant du message que vous avez voulu transmettre. Notre expérience montre que cette démarche crée un véritable dynamisme et une grande motivation.
La gestion de la performance peut aussi passer par un sentiment « d’unité ».

REFERENCES

Philippe TACHE – « Organiser un service ou une unité » – Editions d’Organisation – 2005

(1) Cf. la définition dans “http://s229438522.onlinehome.fr/2008/01/10/les-categories-12/”
(2) I.e. le contexte de la carte

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Un modèle de rendez-vous

dimanche, février 3rd, 2008

INTRODUCTION

Le rendez-vous, qu’il soit personnel ou professionnel, est une chose très simple mais qui peut vite devenir un cauchemar une fois sur le terrain.
Exemples :

• adresse pas claire (ou pas lisible), voir carrément erronée,
• oublie du nom du correspondant (oui cela peut arriver),
• perte du numéro de téléphone,
• confusion dans la date ou l’heure, voir les deux en même temps,
• pas de solution de rechange en cas de problème de transport (grève, incidents divers, etc.).

Pour pallier ces petits aléas de la vie quotidienne, nous vous proposons à l’aide de cartes à vivre (1), de réaliser des modèles réutilisables qui, nous le souhaitons, vous seront d’une très grande aide le moment venu.

LE CONTEXTE DE LA CARTE

Le contexte d’une carte mentale est défini par une image de fond ou d’arrière plan. Dans le cas qui nous occupe il s’agira d’une image du lieu du RDV récupérée sur internet via, par exemple, « Google Maps » ou « Mappy » (2).

Pour bien visualiser le lieu, l’image sera positionnée au centre de la carte (3). Une transparence d’image à 50% est largement suffisante pour respecter l’équilibre entre l’image et les mots-clefs, et conserver ainsi l’impression d’une carte mentale.

Le passage par un logiciel de retouche d’images est simple mais indispensable si l’on ne veut pas se retrouver à gérer des fichiers trop importants.

LES PRINCIPAUX MOTS-CLES

Ils sont peu nombreux et se réduisent aux items suivants :

• comment ? : (par quel moyen se rendre au RDV ?) train, bus, RER, métro. En fonction de l’importance du RDV, il peut être sage de prévoir une solution de rechange,
• quand ? : la date et l’heure devraient suffire
• où ? : le lieu du RDV peut être enrichi par les coordonnées de la personne à rencontrer,
• pourquoi ? : cet item s’applique surtout aux RDV professionnels. Il aborde deux questions Qui ? et Quoi ? On pourra aussi l’utiliser pour y attacher des commentaires propres au contexte ou à une liste de choses à aborder ou à rappeler.Du fait de leur récurrence, ces mots-clés peuvent constituer les éléments de base (libellés + icones) d’un modèle de carte de RDV.

(1) La carte mentale du RDV peut tout aussi bien être une carte à vivre (mémo) qu’une carte à communiquer
(2) La liste n’est pas limitative
(3) Sous « Google Maps » une flèche indique l’endroit

Exemple de RDV sous forme de carte mentale :

Un modèle de RDV


La liste des items n’est pas limitative, elle peut être enrichie d’une liste d’informations ou de recommandations telles que :

• les habitudes alimentaires du contact,
• la situation familiale,
• les origines,
• les points sensibles du RDV à ne pas évoquer
• etc.

A dessein de toujours respecter la lisibilité de la carte, nous suggérons de mettre les informations/recommandations dans un « mot-clé flottant » positionné sur l’un des cotés.Sous réserve que toutes les informations soient réunies, ce qui est toujours le plus long, la réalisation proprement dite de la carte ne prend que quelques dizaines de minutes. Elle s’achèvera par un export d’un fichier au format PDF.
La démarche est peu chronophage par rapport aux énormes avantages constatés sur le terrain.

RESPONSABLITE ET MISE A JOUR DE LA CARTE

A titre personnel les problèmes de réalisations et de mises à jour ne se posent pas. Cependant dans un contexte professionnel nous suggérons que la démarche incombe à un secrétariat ou à un(e) assistant(e) qui pourrait centraliser les demandes.

CONCLUSION

Réunir toutes les informations d’un RDV sur une seule page nous a rendu service plus d’une fois. Cependant nous suggérons de partir avec 2 exemplaires car la perte inopinée de votre carte mentale (coup de vent, tâches de café, etc.) peut réduire à néant une très bonne initiative.
Par ailleurs, à l’heure de la diffusion des récepteurs GPS, nous pensons que la réalisation de modèles de cartes mentales de RDV est un excellent complément.

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Les catégories (2/2)

mardi, janvier 15th, 2008

LES CARTES A CONSTRUIRE

1.Définition
Une carte à construire s’inscrit dans la perspective de la réalisation d’un projet (personnel ou professionnel).

2.Application
Ci-dessous quelques applications de cartes à construire :

• la rédaction d’un livre,
• la gestion d’un projet,
• les projets de loisirs (voyages, activités sportives, randonnées, etc.),
• la réalisation de travaux.

Exemple: comment préparer son voyage ?

VOYAGE

LES CARTES A SOIGNER

1.Introduction
Il peut paraître oser et un peu abusif que de parler de « carte à soigner » (1) dans le cadre du «MIND-MAPPING®» sans se placer dans un contexte médical qui reste le meilleur endroit pour traiter les pathologies. Tel n’est pas notre propos ni celui de se substituer aux institutions médicales qui ont pignon sur rue. Cependant, et à son niveau, nous pensons que la cartographie mentale peut jouer un rôle bénéfique lors de prises de consciences dans la vie de tous les jours, voir même de servir d’outil aux professionnels de la santé et de l’entreprise. C’est du moins une piste que nous tentons d’explorer avec toute la fragilité que nous concédons à l’exercice.

Dans ce sens une question nous interpelle : Quel serait le principe qui établirait une relation entre une carte mentale, qui n’est ni plus ni moins qu’un objet conceptuel et réflexif, projeté en un point particulier d’un plan (2), et un processus d’amélioration psychologique (3) issu d’une problématique donnée ?

Pour tenter de répondre à cette question il est nécessaire de revenir aux 3 processus de bases qui sous-tendent le « MIND-MAPPING® » :

• un processus projectif : autour d’un thème central le concepteur enrichi la carte mentale de mots clefs (signifiants et signifiés) suivant une structure graphique diffusante ou rayonnante.
• un processus réflexif : c’est un processus d’analyse et de réflexion qui s’appuie sur des capacités cognitives (associations, mémorisations, expériences, etc.).
• un processus de conscientisation : les deux processus précédent tournent en boucle par effet miroir, jusqu’à la formation d’une idée dans un autre plan de conscience.

A ce stade rien ne distingue encore la conception d’une carte classique d’une carte à soigner. La démarche a été initiée à partir d’un centre pour revenir vers un autre centre, mais pas dans le même plan (4).
Cependant cette considération essentielle va nous permettre de supposer qu’il existe au moins un centre d’un autre plan de conscience, propice à l’unification du mal-être et du bien-être (5). Toutefois cela reste encore insuffisant si l’on n’introduit pas la démarche de création d’une carte mentale dans un cadre thérapeutique dédié. Un archet peut-il atteindre sa cible sans un contexte approprié et sans méthode ?
Donc pour prendre tout son sens et provoquer un effet, la réalisation d’une carte à soigner doit s’inclure dans un contexte thérapeutique suivant une démarche adaptée. Cette démarche peut être entreprise seule ou accompagné.

(1) Nous utilisons ici le mot « soigner », qui concerne un soin apporté à un patient, et non le mot « guérir » qui est de l’ordre du patient lui-même.
(2) On peut, d’une certaine manière, imaginer la création d’une boule de neige qui est ensuite envoyée sur un mur. Cette comparaison n’est valable qu’une fois la carte réalisée.
(3) Notre propos n’aborde pas les pathologies lourdes.
(4) Tout part du centre et tout y revient.
(5) Ici le vocable « bien-être » ne doit pas être entendu comme finalité mais comme complémentarité. Le symbole du YIN et du YANG est peut être le meilleur exemple permettant d’illustrer notre propos.

2.Définition

Une carte à soigner est un élément d’une démarche appropriée à un cadre thérapeutique, visant à faire émerger une prise de conscience propre à apporter une amélioration psychologique personnelle ou collective, issue d’un problème donné.

La définition ci-dessus n’a de sens qu’avec les restrictions suivantes :

• une carte à soigner n’est qu’un outil méthodologique à usage personnel ou collectif. Elle n’a pas vocation à se substituer aux professionnels de la santé et de l’entreprise.
• l’objet de la démarche (le problème) ne doit pas relever d’une pathologie « lourde » ni en manifester les signes, et de ce fait nécessiter un recours médical.
• une carte à soigner n’a pas de sens sans une démarche appropriée à l’intérieur d’un cadre thérapeutique. Cette démarche pourrait-être : une liste de questions orientées, une méditation guidée, ou la présence d’une personne favorisant l’émergence de cette prise de conscience (un coach, un médecin, un manager, etc.).

NB :

La mise en œuvre des cartes à soigner ne garantie pas une réussite systématique du problème donné car plusieurs facteurs peuvent intervenir : le temps à conscientiser, le problème posé, la qualité de l’accompagnement, la difficulté à assumer la prise de conscience, etc.

3.Applications

• l’accompagnement professionnel, ou coaching, pourrait être l’une des premières applications des cartes à soigner. C’est en effet un excellent outil pour aider le coaché à surmonter ces difficultés mais aussi à l’aider à formaliser sa situation par le biais de la maïeutique (1).

• l’art thérapie est aussi un terrain très favorable pour les cartes à soigner. Issue des travaux de Tony BUZAN (2), la carte, à travers le symbolisme des éléments mis en jeu (icônes, images, mots-clefs, le choix des couleurs), va créer une forte influence dans l’inconscient du dessinateur.

• un bilan professionnel, accompagnant ou non une mutation au sein d’une entreprise, est aussi une piste d’utilisation des cartes à soigner. Dans ce sens nous pensons que le manager du service et/ou le RH peuvent apporter une aide non négligeable permettant au collaborateur non seulement de reprendre confiance mais aussi de diminuer son stress.

• avec l’obligation de choisir un médecin référent nous voyons là un excellent moyen pour le praticien d’aider le patient à créer sa carte à soigner. Cette carte pourrait reprendre la liste des différentes maladies depuis une date donnée ou lister les objets des différentes consultations avec en arrière plan une réflexion sur des éventuelles répétitions.

(1) Certains praticiens font remonter les pratiques du coaching à SOCRATE (Source Wikipédia).
(2) Tony BUZAN, né à Londres en 1942, est un psychologue anglais. Il a écrit de nombreux livres au sujet de l’apprentissage, de la mémoire et du cerveau. C’est aussi le créateur du concept de carte heuristique – diagramme qui représente les connexions sémantiques entre différentes idées et les liens hiérarchiques entre différents concepts intellectuels – également connu sous le nom de « MIND-MAPPING® » ou « carte mentale ». (Source Wikipédia).

4.Un espace ouvert

Nous avons donc ouvert une porte. Cependant les cartes à soigner (les autres) ou à se soigner (soi) ne sont ni des remèdes, dus à des principes extérieurs, ni des recettes, sous-entendant une réussite, mais plutôt de nouveaux outils méthodologiques.
Que Tony BUZAN l’ait développé pour améliorer les capacités cognitives (mémoires, apprentissage, réflexion, etc.) ou que certains professionnels de la santé l’ait utilisé pour traiter les problèmes de dyslexie, l’utilisation du « MIND-MAPPING » appliqué aux problématiques de la psyché humaine semble prometteuse.
Cependant force est de reconnaître qu’aujourd’hui nous n’en sommes qu’au début car des questions comme :

• quelles sont les limites de la démarche ?,
• quels sont les facteurs favorisant et déclenchant la prise de conscience ?,
• le problème initial est-il définitivement traité ou y-a-t il des rechutes ?,
• peut-on adapter les cartes à soigner aux aveugles ?,

ne trouvent pas encore de réponses satisfaisantes. Toutefois nous pensons qu’il y a potentiellement un formidable espace d’introspection, propice à une meilleure harmonisation.

Article complet disponible au format PDF.

Les catégories (1/2)

jeudi, janvier 10th, 2008

INTRODUCTION

Quelques soient les informations qu’elle véhicule, une carte mentale est toujours créée dans un but bien précis et dans un certain contexte. Rassembler des informations éparses pour les synthétiser dans un mémo, n’as pas la même finalité que de réfléchir à une situation donnée sous forme d’analyse SWOT. De même préparer un projet de vacance n’a pas le même but qu’une séance de « brainstorming ». Bien que les résultats soient identiques, i.e. qu’ils se traduisent par la création d’une carte, les finalités diffèrent. Ces considérations simples nous ont amené à faire l’hypothèse de 5 catégories principales de cartes mentales :

• les cartes à vivre,
• les cartes à penser,
• les cartes à communiquer,
• les cartes à construire,
• les cartes à soigner.

Pour chacune d’elles la démarche de « MIND-MAPPING® » sera différente tant d’un point de vue de la réfléxion que de celle de la créativité.

Par ailleurs les appelations de ces cartes ont toutes leurs importances. D’abord par la présence d’un verbe qui nous plonge au cœur de l’action mais aussi de la réaction (1), ensuite par leurs sémantiques.

LOGO CATEGORIES

 (1) C’est un des aspects des cartes mentales que d’être le miroir de nous-même, i.e d’être en réaction à nous-même. Pour mieux comprendre ce principe, nous reprenons l’idée que l’être humain est multiple, i.e qu’en nous même celui qui écrit et celui qui lit sont deux personnes différentes.

LES CARTES A VIVRES

1.Définition
Une carte à vivre est une carte pratique, résultant de la collecte d’informations, qui va être utilisée régulièrement dans nos activités quotidiennes. C’est en quelque sorte un mémo.

2.Avantage
Le principal avantage d’une telle carte réside dans le fait que l’on ne passe pas son temps à rechercher l’information. L’information visible et accessible ce qui implique de l’ordre, mais là n’est pas notre propos.

3.Applications
Ci-dessous quelques applications de cartes à vivre :

• une liste de course,
• les heures d’ouverture des magasins,
• un rendez-vous,
• les informations bancaires confidentielles,
• les données médicales urgentes,
• un bilan personnel / professionnel ( ).

Exemple :

HEURES D'OUVERTURE

Par ailleurs rien n’empêche de rassembler un ensemble de cartes à vivre pour l’appliquer à un thème donné : la maison, la sécurité, etc.

Un reproche que l’on peut adresser à l’encontre de ce type de carte s’exprime par la comparaison avec les tableurs qui pourraient produire le même résultat.

De notre point de vue le reproche est justifié jusqu’à un certain niveau. En effet s’il s’agit uniquement de collecter rapidement des données et de les ranger dans un fichier, les tableurs tiennent la comparaison. Cependant, et fort heureusement, le « MIND-MAPPING® » va plus loin. D’abord dans le fait que l’information est contenu et accessible dans une seule page ce qui n’est pas le cas pour les tableurs. Ensuite les cartes possèdent la propriété d’ajouter une image de fond (Le contexte de la carte).
Illustrons notre propos par une carte représentant un rendez-vous :

RDV

LES CARTES A PENSER

1.Définition
Une carte à penser implique un processus de réflexion, individuel ou collectif, visant à faire émerger une vision d’ensemble autour d’un thème donné.

2.Application
Ci-dessous quelques applications de cartes à penser :

• une séance de brainstorming,
• une analyse SWOT (Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces),
• la prise de décision.

Exemple :

ANALYSE SWOT

LES CARTES A COMMUNIQUER

1.Définition
Une carte à communiquer est une carte qui véhicule des informations à destination d’un individu ou d’un groupe.

2.Application
Ci-dessous quelques applications de cartes à communiquer :

• la communication dans l’entreprise (livret d’accueil, valeurs de l’entreprise, etc.)
• présentations / discours,
• une carte de visite / une carte de vœux.

Exemple : modèle de carte de visite professionnelle

CARTE VISITE

Le stage en entreprise (5/5)

dimanche, janvier 6th, 2008

LA CARTE DU RETOUR D’EXPERIENCE

1.Présentation
Le rapprochement Université-Ecole avec le monde de l’entreprise a toujours été nécessaire mais ambigu.
Nécessaire car cette période d’immersion en entreprise est l’occasion de se confronter aux diverses réalités du monde du travail et d’acquérir une expérience.
Ambigu car cette expérience n’est jamais abordée. Nous ne parlons pas ici de la soutenance qui a pu être brillante ou du rapport de stage qui a fait preuve d’un savoir-faire indéniable, mais de la description de tous les aspects du stage, positifs ou négatifs, qui sont venus se cristalliser pour former l’expérience.
Nous posons simplement la question : En quoi l’expérience transpire-t-elle à travers un rapport de stage ou une soutenance ?

De notre point de vue, il nous semble essentiel aujourd’hui d’aider l’étudiant à formaliser son expérience et ipso facto à s’interroger. Il paraît assez clair que ce processus d’autoréflexion lui permettra de prendre le recul nécessaire par rapport au vécu du stage.
Dans ce sens nous proposons de mettre en place une carte mentale, sous forme de carte à penser (1), utilisant le modèle SWOT (1)

2.L’analyse SWOT du retour d’expérience
SWOT signifie (Strenghs = Force, Weaknesses = Faiblesses, Opportunities = Opportunités, Threats = Menaces).

L’analyse SWOT consiste à placer au centre l’objet de l’étude (Un événement, une situation, etc.) et à développer les mots clefs suivants :

• la force représente tous les éléments favorables Internes qui entrent en ligne de compte dans le cas de l’analyse de l’objet de l’étude,
• les faiblesses représentent tous les éléments défavorables Internes qui entrent en ligne de compte dans le cas de l’analyse de l’objet de l’étude sous forme de constats,
• les opportunités représentent tous les éléments externes favorables qui peuvent être des axes d’améliorations ou d’opportunités à saisir lors de l’étude,
• les menaces représentent tous les éléments externes défavorables qui peuvent représenter des risques ou des menaces pour l’étude.

Ce type d’outil est très utile à partir du moment où l’on souhaite se faire une idée d’une situation. Il est très utilisé en management pour la prise de décision.

La carte mentale ci-dessous, sous forme d’analyse SWOT, est fournie à titre d’exemple à dessein d’illustrer notre propos sur le retour d’expérience d’un stage en entreprise :

CARTE DU RETOUR EXPERIENCE

L’objet de cette carte est de faire ressortir tous les points (Evénements, situations, etc.) qui ont marqué le stage. Il ne s’agit pas ici d’entrer dans le jugement mais d’être factuel. C’est un espace ouvert et personnel ce qui signifie qu’il vaut mieux en mettre trop que pas assez. Quelques semaines après le stage on pourra faire une sélection idoine.

3.Les enjeux de la démarche
Nous pensons que les enjeux de cette démarche sont importants en termes :

• d’enrichissements personnels,
• de démarche intellectuelle,
• et de base de connaissance.

Certaines méthodes de projets, comme SDLC (Software Development Life Cycle), imposent un document de fin de projet qui reprend, sans le dire, ce type de démarche. C’est donc, en autre, une bonne initiation à la démarche projet.

En appliquant systématiquement cette démarche, on arrive à mettre en évidence des thèmes récurrents très utiles pour aborder sereinement d’autres études (stage, projet, etc.).

4.L’entretien de présentation de la carte
Deux questions peuvent être évoquées dans notre démarche :

• un entretien est-il nécessaire pour présenter la carte du retour d’expérience ?,
• à qui la présenter ?

Il nous semble assez logique que durant la période d’apprentissage ce type de document soit présenté et sanctionné par une note. La question la plus délicate reste : A qui doit-il être présenté ?

Plusieurs pistes sont possibles :

• le responsable des stages coté (Université-Ecole),
• le responsable du stage coté entreprise,
• une personne neutre sans rapport avec le stage.

Il n’est pas aisé de répondre simplement à cette question car tout dépend du contexte. Dans tous les cas une extrême discrétion est à assurer car les éléments évoqués lors de l’entretien peuvent être sensibles.

(1) Une carte à penser implique un processus de réflexion, individuel ou collectif, visant à faire émerger une vision d’ensemble autour d’un thème donné.
(2) Cf. la présentation de B.DELVAUX à l’adresse : « www.idergie.fr/index/2007/08/14/64-analyse-swot »

CONCLUSIONS

Pour être utilisable notre cadre de référence a besoin de quelques pré-requis : d’abord posséder un logiciel de « Mind-Mapping®», ensuite récupérer le maximum d’informations utiles à la réalisation des cartes.

Par ailleurs notre approche sera d’autant plus efficace que les critères suivants seront respectés :

• Anticiper la préparation des cartes : Nous suggérons que toutes les cartes soient préparées en amont du stage. Cette préparation peut se faire collectivement ce qui permettra un gain de temps réciproque pour un groupe de stagiaires. D’un point de vue informatique on veillera à créer le cadre de référence sous forme de projet avec le logiciel utilisé.
• Gérer le stage comme un projet : Gérer le stage comme un projet, car telle est notre ambition, c’est : définir un planning (tâches, jalons, dates butoirs), assurer un suivi régulier et mettre à jour les cartes. Il va de soit que la notion de régularité est à apprécier en fonction du contexte du stage.

A l’heure où il est question de généraliser le stage en entreprise à toutes les formations universitaires, nous espérons que notre approche contribuera à une réflexion générale tant du côté des établissements d’enseignement supérieur que des entreprises.

Article complet disponible au format PDF.

Le stage en entreprise (4/5)

samedi, janvier 5th, 2008

LA CARTE DU RAPPORT DE STAGE

1.Présentation
Il y a deux points à considérer dans le rapport de stage : le contenant et le contenu.

Le contenant dépend très fortement des contraintes propres à chaque établissement (école ou université). Cependant s’il était présenté sous forme de carte mentale il pourrait contenir les items suivants :

• la page de présentation (titre, logo, etc.),
• la page de résumé (Français, Anglais),
• la page de remerciements,
• la charte graphique,
• les polices de caractères utilisées,
• le type de reliure,
• etc.

Pour des raisons de diffusion et de mise à jour, il nous paraît logique que ce type de document, présenté sous forme de carte mentale, soit à la charge de l’établissement. Les logiciels actuels de « Mind-Mapping®» permettant facilement de générer des fichiers HTML, il est aisé de diffuser ce type de carte et pourquoi pas d’y associer des liens hypertextes vers d’autres documents.

Quant au contenu, dont il existe moult ouvrages traitant du sujet, nous nous limiterons dans notre approche à quelques items connus d’un rapport de stage :

• l’introduction,
• les développements,
• les axes futurs,
• les conclusions,
• les annexes,

que nous présenterons sous forme d’une pyramide de MINTO (1)

2.Le principe de la pyramide de MINTO
Le principe de la pyramide de MINTO est une technique de structuration de l’information qui précède l’écriture d’un texte (article, mémorandum, rapport, etc.). Cette technique divise les groupes d’idées au sein d’une structure pyramidale par blocs de mêmes niveaux eux-mêmes issus de blocs de granularité plus fine mais de niveaux inférieurs.

Chaque bloc participe au processus de réflexion suivant un raisonnement inductif ou déductif.

• le raisonnement inductif : processus de pensée par lequel les principes d’un argument (les blocs) aident à la conclusion mais ne l’assurent pas. Exemple ci-dessous chacun des éléments de niveau 1 répond à une question (Pourquoi ?, Comment ?, Où ?) sans assurer de conclusion sur le sujet de l’étude.
Il n’existe que 3 catégories d’arguments :

1.chronologique (premier, second, troisième),
2.structurelle (nature, spécificité des arguments. Exemple : service informatique, service commercial, service comptabilité),
3.hiérarchique (le premier argument le plus important, le second le plus important, etc.).

• le raisonnement déductif : processus de pensée par lequel la conclusion découle de faits connus à l’avance. Un élément (un bloc) mène logiquement au suivant (cf. schéma ci-dessous).

PYRAMIDE DE MINTO

Illustrons notre propos par un exemple de la vie de tous les jours :

Les avantages du principe de la pyramide (2) sont connus pour :

• exprimer des idées avec clarté,
• évaluer des idées et en identifier leur importance relative,
• structurer le raisonnement suivant une argumentation logique,
• analyser son argument pour confirmer son efficacité.

Bien entendu les quelques lignes développées ci-dessus sont loin de couvrir toute la méthode et loin s’en faut. Cependant cela est suffisant pour la suite car ce qui nous importe ici concerne la phase qui précède l’écriture du rapport de stage.

3.Mise en place de la carte
Si nous appliquons le principe précédent au rapport de stage, nous constatons que les items précédemment décrits (l’introduction, le développement, les axes futurs, la conclusion, les annexes) vont constituer des arguments chronologiques.
A dessein de rendre plus lisible, mais surtout plus facile, la mise en place de la carte, nous avons opté pour une codification graphique ou :

• les arguments inductifs sont symbolisés par des rectangles bleus,
• Et les arguments déductifs par des formes oblongues de couleur rose.

La carte mentale que nous proposons ci-dessous résume les différents points évoqués:

CARTE DU RAPPORT

La carte peut être enrichie par des liens de différentes couleurs permettant de mettre en relation 2 items suivant une typologie prédéfinie. Le bleu pourrait par exemple traduire la cohérence entre les différents blocs du document, le rouge les éléments importants à reprendre dans la conclusion.

Avec un peu de pratique on arrive à faire émerger la structure finale du document, quitte à faire des allers-retours en exportant les données vers un logiciel de traitement de texte (type Word, OpenOffice, Page…) à dessein de se faire une idée.

Tout au long du stage, il sera aisé de modifier et de vérifier les différents arguments sans véritablement se lancer dans la phase d’écriture. Le moment venu, i.e. la structure du document stabilisée, la rédaction s’en trouvera facilitée.

L’avantage immédiat de ce principe réside dans sa facilité d’adaptation et de reconfiguration avant même de se lancer trop rapidement dans l’écriture.

4.Conseil pour la rédaction
Nous ne ferons que citer Bertrand Labasse (3) : «Depuis la rhétorique antique, « l’art de communiquer » repose sur un principe fondamental : l’adéquation au destinataire. En cela, la communication s’oppose à l’expression. S’exprimer, c’est formuler essentiellement son message en fonction de ce que l’on a dire (l’objet prime sur le lien). Communiquer, c’est formuler avant tout son message en fonction de ceux à qui l’on s’adresse (le lien prime sur l’objet). D’où la règle, souvent répétée et effectivement primordiale, de toujours se mettre à la place de ceux à qui l’on s’adresse. »

(1) Cf. Elizabeth Guinot Bordini : « www.idergie.fr/index/2007/10/06/81-pyramide-barbara-minto »
(2) Barbara MINTO : « The pyramid principe » Third Edition – Prentice Hall 2002
(3) Bertrand LABASSE : « Comprendre son lecteur pour s’en faire comprendre » – Les cahiers de la communication interne N°13 – Septembre 2003.

Le stage en entreprise (3/5)

vendredi, janvier 4th, 2008

LA CARTE DE LA SOUTENANCE

Il peut être surprenant que la seconde carte mentale à créer soit celle de la présentation de la soutenance.
A cela deux raisons : premièrement ce type de document est toujours traité à la dernière minute, et subit, de ce fait, une altération en terme de contenu qui pénalise le stagiaire ainsi que la valorisation du travail réalisé. C’est une auto-sanction !
Deuxièmement le fait de penser à la finalité du stage évite les dérives et permet de mieux gérer son propre planning. Bien entendu cet argument n’a de sens que si l’on s’astreint à mettre à jour régulièrement la carte.

La carte que nous proposons est une carte à communiquer, i.e. elle s’inscrit dans la perspective de présenter des informations à un groupe (le jury). Elle est composée des items suivant :

• le contexte : Il rappelle l’environnement du stage et peut être décrit sur une diapositive,
• le sujet du stage : La règle à respecter est de 1 diapositive/minute. C’est une approximation car tout dépend de la densité des informations à présenter,
• le bilan : Il s’agit ici de faire état des points positifs et des difficultés rencontrées durant le stage. Il est d’usage d’équilibrer les propos Exemple : 3 points positifs – 3 difficultés rencontrées. Une diapositive est suffisante,
• les questions : C’est généralement la dernière diapositive affichée que le jury aura sous les yeux durant la période des questions. Par convention elle est vide, mais il pourrait en être autrement. En effet pourquoi ne pas utiliser cette page : soit pour résumer sous forme graphique (carte mentale, logo, etc.) le travail réalisé, soit faire passer un message ?

CARTE DE LA SOUTENANCE 

NB : Il ne faut pas oublier que les logiciels de « Mind-Mapping®» du marché permettent d’exporter et d’importer les données vers des documents WORD et/ou POWERPOINT. Cela peut se révéler très utile lors de mises au point.